mardi 25 novembre 2008

Les lois du hasard ont récidivé

Et maintenant ...



Jean-Marie Gustave Le Clézio
Prix Nobel



Johnny Hallyday
Futur retraité




Pas plus tard qu'il y a peu, je t'entretenais de ma jeunesse tumultueuse.
Pour ce faire, j'ai arpenté le web à la recherche de quelques photos qui pourraient mettre de la couleur. Comme j'évoquais brièvement Claude Réva pour les besoins de la cause, je tapai son nom dans le goût d'gueule. Et là, j'apprends qu'il est mort l'an dernier. Un mec que j'avais connu jeune et en pleine santé. Ça fait drôle. Tu me diras qu'il n'y a rien que d'ordinaire dans cet événement, la mort fait partie de la vie, etc., etc... La ferme !

Attends la suite, c'est pas pour rien que je m'échine à trouver un titre.

Depuis quelques années, lorsqu'il y avait une manifestation dans ma commune, un type la filmait, pour lui-même, pour une association, pour la mairie, je ne me suis jamais posé la question.
Bon, inutile de faire durer le suspense, c'était Claude Réva, tu l'avais compris.
Bien entendu, je n'en savais rien.
Quoi ! Je ne l'ai pas reconnu ? Comment se peut-ce ? Ben non ! On ne faisait que se croiser. Il me laissait regarder mon spectacle, je le laissais faire son film, ignorant qui il était, incapable de faire le rapprochement entre celui qui déambulait, caméra à l'épaule, et celui que j'avais rencontré il y a...quelques années.

Comme des milliers d'artistes, il avait continué à chanter loin des projecteurs, artisan de la véritable culture, celle qui se moque des parts de marché, celle qui se partage. Il avait maintenu le cap, à contre courant.



L'inconnu à la caméra



Et un petit coup de philosophie (de comptoir) :
C'est quand les gens sont morts qu'on a l'impression que ça aurait changé quelque chose de les connaître mieux.

Keskia, Toto, il est pas gai, mon billet ?
La prochaine fois, je me mettrai un nez rouge.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Aujourd'hui,je suis allée (très brievement) a l'anniversaire de LA DECLARATION DES DROITS etc... Salle comble, doudounes bien chaudes sur les dossiers et estomacs en cours de digestion. Quelque chose de bovin dans l'histoire. J'ai tenu jusqu'a l'article 25 mais c'était lassant a avoir envie de hurler que de se dire, a chaque fois, celui-là a été pulvérisé, réduit en cendres sur l'autel des dieux argent et pouvoir. J'ai paniqué à l'idée que je risquais d'etre transformée en boeuf si je restais plus longtemps. Un écrivain a vendu la mèche pour ton blog et, ce soir, je suis venue. J'ai cotoyé Claude Reva pendant ses dernières années. Il se déplaçait en scoot, sa caméra était réparée avec du sparadrah et il s'éait remis à la chanson. Il avait eu un drole de syndrome dans les oreilles dont on l'avait opéré et cela le handicapait beaucoup pour chanter mais il avait repris. Ce soir, j'espère qu'il repose en paix parce qu'il faudrait hurler à en vomir pour que les boeufs réalisent qu'ils n'existent plus ou si peu. Pour JMGLC j'avais 17ans quand tu m'as fait lire son proces verbal après géant que j'avais découvert par chauvinisme. J'ai ressenti un absurde sentiment de joie et de fierté en apprenant son nobel. Et voila. Et bonne nuit.

Jlcheche a dit…

Une lecteuse de plus sur mon blog ! Ce qui porte l'effectif de mon lectorat à 2, dont un écrivain, mazette !
La célébrité est à ma porte.
Bises. JL